L’artichaut Galerie Café vous présente un tour d’horizon actuel du collectif SHN. Après s’être penché sur les début du crew dans le Street Art. Les visuels de leurs sérigraphies se prêtent parfaitement à la peinture de grandes fresques. Ils interpellent, et ont été invités à New York, Londres, Paris et Nantes au cours des dernières années.
L’été dernier, ils ont été invité en Europe pour animer le festival Womad en Angleterre, participer à une grosse exposition en collaboration avec DAS à la fondation culturelle du Rich Mix à Londres. En France, ils sont venus pour préparer l’ouverture de l’Artichaut à Nantes. Ils en ont profité pour passer rapidement à Paris où ils ont pu coller une centaine d’affiches à Montmartre et dans le marais.
De retour au Brésil, ils viennent de finir de peindre un énorme mur, le plus grand qu’ils aient peint jusque là. Cette opération a mis 1 an à se concrétiser de la proposition et la peinture. Ils sont déjà sur un nouveau projet, ils ont été sélectionnés pour une exposition, ils doivent décorer un Parcmètre de la ville de Sao Paulo.
L’été prochain, ils vont revenir à Nantes pour la participation de l’Artichaut à l’édition du Voyage à Nantes. Ils vont aussi certainement retourner à Londres. Ils sont toujours à la recherche de nouveaux projets.
Le paysage urbain donne du sens à l’information rapide, et le collectif SHN s’adapte à cela en permanence. Ils collent beaucoup d’affiches, rapidement, pouvoir les voir et interpréter leurs visuels en un rien de temps comme si on était dans le train. L’environnement influence ce qu’ils font et sans la rue ils n’auraient aucune raison d’exister.
« C’est la surprise qu’on suscite à chaque fois qu’on voit nos affiches qui nous intéresse. Que l’avis soit positif ou négatif, on s’en fiche on a gagné. Car pour avoir un avis, il faut nous voir.»
Les vidéos de leur projets leur prennent aussi beaucoup de temps. Ils publient très régulièrement pour montrer leurs valeurs et le processus de leur travail.
« Pour peindre, on aime les gros murs, biens plats et qu’on peut voir de très loin. Pour coller, on préfère les endroits ou il y a déjà des poster c’est une sorte de collaboration implicite. Comme si on rajoutait un pan d’histoire sur ces murs qui ont déjà vécus avant notre passage.
Si vous passez à Sao Paulo, et que vous voulez trouver des spots de street art, il faut vous rendre à Villa Madalena. Dans le quartier de Pinheiros. Sinon, près des gares et des clubs c’est pas mal car il y a beaucoup de gens qui passent par là donc pleins d’artistes qui s’expriment pour être vus par les foules.
Sinon, à l’est de Sao Paulo. C’est un peu plus différent, plus underground. Un autre monde, c’est ceux qui peignent le haut des immeubles, un style très sauvage et beaucoup plus personnel. Chacun ses codes, et c’est un peu l’anarchie. C’est le tag à la mode brésilienne. Ecriture gothique, une sorte de protestation un cri populaire associé à l’agressivité du métal, du hardcore mais là ce sont les lettres qui crient du haut des tours »
D’autres artistes brésiliens à checker pour mieux comprendre l’univers du Street Art du plus grand pays d’Amérique du Sud, Speto, Carlos Diaz, Titi Freak. Sinon, un mec qu’ils respectent beaucoup, c’est Adam Cost car il fait le même job que SHN et il est ultra efficient.
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