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05/05/17 - Archistreet

Paint 3000

Cybergirls

Esprits absorbés, Moldus matrixés
Happés 3000 dans le labyrinthe digital

Quete de l’égérie
De la nymphe digitale et du cyberlove
Sentiments 1080p

Des artefacts numériques
Rémanences des interfaces obsoletes
jaillissent les feux d’artifices pixels

Au hasard Des abimes numériques
Résonnent le chant des sirènes
Des si belles, des cymbales
des cybers, au seins pales

QUI EST PAINT 3000 ?

Pour sa quatrième exposition, L’Artichaut Galerie présente les Cybergirls de Paint 3000, sortes de muses 2.0 dans un style « romantico-cubique ». A la fois inspirées de la vie réelle et d’Internet, elles traduisent avec poésie sa vision de la frontière entre le réel et le virtuel.

Né à Taïwan et arrivé en France à ses 6 ans, il vit et travaille désormais à Nantes. Son style naïf, parfois abstrait aux couleurs brutes et pop est influencé par l’impressionnisme, par le fauvisme mais aussi par la peinture du mouvement Bauhaus.

Paint 3000 ne se contente pas d’influences classiques, il va aussi puiser son inspiration directement dans la rue et ses références chez Moderne Jazz et Germes Gang. Son intérêt pour les graphiques dû à ses études abouties à des créations abstraites, colorées et techniques.
Vous voulez creuser un peu plus ? Lisez le très bon article publié par le collectif Kunst en 2016.

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PAINT 3000 : INTERVIEW

* Dans ton expo du moment à l’Artichaut Galerie, tu affiches tes Cybergirls. Peux-tu nous les présenter ?

J’ai eu la chance de faire de la méditation durant une semaine, coupé de tous, en pleine nature. Je me suis mis à dessiner et le premier truc qui m’est venu à l’esprit sont ces muses. Des femmes que j’ai rencontrées, et qui me reviennent à l’esprit face à la solitude que m’offrait la méditation. Une, deux, trois, … un peu à la manière d’un pokedex. Je trouve qu’il y a un côté magique dans ces rencontres, je m’en souviens et j’essaye de les mettre en formes. Toutes mes Cybergirls sont des pixels appartenant à la même matrice.

* Au travers de tes Cybergirls, on perçoit ta vision de la femme. Penses-tu être influencé par le monde qui t’entoure ou est-ce une vision spontanée ?

J’essaye d’être le plus spontané possible. Lorsque j’ai dessiné mes Cybergirls, j’étais déconnecté de tout, il n’y avait aucunes interférences entre ma vision et ma création. Je trouve que d’une manière générale, les femmes sont beaucoup plus simples dans leur relation amoureuse que les hommes. Ils ont toujours l’ego, leur fierté et leur quête de virilité qui viennent entraver la spontanéité des relations. C’est pour cela que mes Cybergirls ont un trait simple et dentelé.

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* Tu es de la génération MSN, tu as connu les débuts de la cyberdrague. Comment internet fait-il évoluer nos rapports aux autres ?

J’avais 12-13 ans quand MSN a commencé, alors forcément j’ai connu les prémices du love 2.0. Je trouve qu’internet à un rôle paradoxal à ce niveau-là. D’un côté il nous libère, un peu comme après un shot : on n’a plus peur d’aborder les filles, tout semble plus facile. Mais d’un autre côté internet nous impose un certain esthétisme. Le rôle du paraître est ultra important, sur la toile on a beaucoup d’amis et on est souvent biens seuls derrière notre écran.

* Selon toi, le numérique apporte de nouvelles possibilités dans nos relations ou une frustration ?

Il est très simple de rentrer en contact avec des filles via internet mais certaines frontières apparaissent dans la vraie vie. Je pense que c’est un cercle vicieux qui se met en place. Au début une forme de frustration pousse les gens à utiliser les réseaux sociaux, à explorer de nouvelles possibilités. Mais au bout d’un moment une nouvelle frustration se crée, pace que les relations virtuelles sont super différentes des relations physiques.

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* Tes Cybergirls sont un peu comme ta chek list ? Tu parlais de Pokedex tout à l’heure.

Ouais y’a un peu de ça… Mais c’est plus une sorte de compile de toutes les filles que j’ai rencontrées, de toutes mes muses quotidiennes. Ce sont mes muses 2.0.

* Qu’est-ce qui différencie tes Cybergirls les unes des autres ?

Elles semblent toutes se ressembler. C’est un peu comme quand on sort d’une relation difficile : on pense qu’il n’y en a qu’une, et au fur et à mesure, on se rend compte qu’il y a des filles partout. Le proverbe « Une de perdue, dix de retrouvée » est bien plus évident aujourd’hui qu’avant.

*C’est très hétéro tout ça. Pourquoi avoir une vision si hétéro dans une France qui vient de voter le mariage pour tous ?

Je suis choqué de la manière dont peuvent être traitées certaines minorités. Ils sont toujours très mal acceptés dans la société. Néanmoins aujourd’hui mes muses sont des femmes. Il m’arrive de côtoyer un peu le milieu homosexuel et je ne trouve pas ça normal qu’au XXI éme siècle, les minorités soient marginalisées.

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Retrouvez Cybergirls, l’exposition de Paint 3000 du 11 au 31 mai. Il invite ensuite les cyberboys de son collectif Internet du 1er au 22 juin. A l’occasion de la fête de la musique, nous clôturerons l’exposition à l’occasion d’une soirée pour inaugurer notre nouvelle terrasse.

Cette exposition en 3 volets se tiendra à l’Artichaut Galerie Café, 8 rue du marais à Nantes, dans le quartier de l’hôtel de ville entre l’Armurerie du cours des 50 otages et le Pickles.